Autres enseignements scripturaux cruciaux de Watchman Nee

En plus des enseignements majeurs, Watchman Nee a également reçu des révélations claires de la part du Seigneur concernant cinquante-trois autres enseignements scripturaux, qui sont cruciaux pour comprendre et pratiquer pleinement la foi chrétienne. (Certains des enseignements majeurs sont répétés dans cette sous-section).

L’assurance du salut

L’un des éléments fondamentaux que le Seigneur révéla à Watchman Nee fut l’assurance du salut des croyants. Dans toute la Chine à cette époque, l’enseignement scripturaire de l’assurance du salut était rarement enseigné par les groupes chrétiens. Watchman Nee, cependant, vit ce point avec grande clarté et prêcha l’évangile aux chrétiens pour les aider à comprendre qu’ils étaient sauvés. Il fut capable de montrer, à partir de la Parole écrite, que le croyant peut être absolument assuré de son salut. Il aidait ceux qui hésitaient à prendre un verset biblique tel que Jean 3.16 à le digérer, jusqu’à ce qu’il devienne pour eux une parole concrète et précise leur attestant qu’ils ne périraient jamais. Il leur montra aussi que l’Esprit de Dieu habitait en eux et témoignait avec leur esprit qu’ils étaient enfants de Dieu (Rm 8.16). Une autre preuve de l’assurance du salut fut donnée par Watchman Nee à partir de 1 Jean 3.14 : « Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. »

La distinction entre la grâce et la loi

La plupart des chrétiens à cette époque n’avaient pas l’assurance du salut parce qu’ils ne connaissaient pas la distinction entre la grâce et la loi. Le Seigneur révéla clairement à Watchman Nee que le salut se reçoit uniquement par la grâce, et non par les œuvres de la loi. Si le salut dépendait de la loi, il dépendrait de nos propres œuvres. Mais le salut vient par la grâce du Seigneur, ne dépendant que de ce qu’Il est et a fait pour nous.

La différence entre le salut et la victoire

Certains chrétiens ne savaient pas faire la différence entre le salut et la victoire. C’était une autre cause de l’incertitude concernant leur salut. Dès l’instant où nous croyons au Seigneur Jésus-Christ, notre salut est assuré. La victoire, cependant, dépend de notre victoire sur le péché, le monde, la chair, le moi et d’autres choses négatives liées à notre existence quotidienne. Notre destinée éternelle en tant qu’enfants de Dieu est assurée pour toujours par la simple foi en Jésus-Christ pour notre salut. Toutefois, la victoire est liée à notre vie quotidienne et à la récompense dispensationnelle.

La différence entre le salut et la récompense

Tout chrétien qui n’est pas au clair en ce qui concerne la différence entre le salut et la récompense aura du mal à avoir l’assurance de son salut. Cette distinction a été pleinement révélée à Watchman Nee. Le salut s’obtient par la grâce au moyen de la foi (Ep 2.8), tandis que la récompense résulte du fait que notre œuvre est accomplie selon la volonté de Dieu (Mt 16.27 ; 1 Co 3.14).

La différence entre le royaume des cieux et la vie éternelle

Certains chrétiens hésitaient à dire qu’ils étaient sauvés, parce qu’ils n’étaient pas au clair sur la différence entre avoir la vie éternelle et entrer dans le royaume des cieux. Quand une personne croit au Seigneur Jésus pour son salut, elle reçoit la vie éternelle. Mais pour entrer dans le royaume des cieux, chacun doit vivre sa vie quotidienne sous le règne céleste. Une telle existence est un exercice pendant l’âge présent de l’église et elle nous qualifie pour avoir part au règne millénaire du Seigneur, dans l’âge du royaume. Cette participation est une récompense pour une existence menée sous le règne céleste et ne met pas en cause le salut éternel. Watchman Nee reçut une révélation complète et claire concernant ce sujet.

Les vérités du royaume

Watchman Nee vit également la vérité du Nouveau Testament concernant le royaume dans toute sa portée. Il vit que le Nouveau Testament fait la distinction entre le royaume des cieux et le royaume de Dieu. Le royaume de Dieu inclut tout le règne de Dieu depuis l’éternité passée jusqu’à l’éternité future. Mais le royaume des cieux quant à lui est une sphère plus petite à l’intérieur du royaume de Dieu. Le royaume des cieux est le règne céleste parmi les croyants qui vivent pendant l’âge présent de l’église (Mt 5.3, 10), et il sera une récompense dans l’âge du royaume à venir (Mt 5.20 ; 7.21). Tous les croyants régénérés sont dans le royaume de Dieu (Jn 3.5), mais seuls ceux qui vivent une vie sous le règne ou le gouvernement céleste pourront hériter de l’âge du royaume comme récompense. Le royaume de Dieu est lié au salut, tandis que le royaume des cieux est lié à la récompense.

L’enlèvement

Le Seigneur donna également à Watchman Nee, en plus de la révélation sur le royaume, celle qui se rapporte à l’enlèvement. D’après la théologie fondamentale contemporaine, il est dit aux chrétiens que du moment qu’ils sont sauvés, au retour du Seigneur, ils participeront tous ensemble à un enlèvement général de toute l’église avant la grande tribulation. Mais Watchman Nee comprit que tous les croyants ne seront pas enlevés au même moment. Certains deviendront des vainqueurs parvenus à la maturité avant la tribulation. Par conséquent, ils seront enlevés en premier. La majorité des croyants, toutefois, mûriront plus tard et seront donc enlevés par la suite. Le royaume a trait à la récompense et l’enlèvement à la maturité. L’enlèvement peut être comparé à une moisson. Une culture n’est pas moissonnée et amenée au grenier quand elle est encore verte. Elle doit mûrir, parvenir à la maturité pour être moissonnée. Tous les chrétiens doivent mûrir dans la vie. Quand ils le seront, le Seigneur les moissonnera et les amènera dans le grenier céleste. Il faut absolument retenir ces deux points : 1) le royaume est une récompense pour les croyants vainqueurs et 2) l’enlèvement exige la maturité des vainqueurs.

La déviation de la chrétienté

Peu de temps après leur salut, Watchman Nee et d’autres jeunes croyants, tous encore étudiants, commencèrent à voir, en étudiant la Bible, combien la chrétienté était devenue anormale. Le Seigneur leur montra que la chrétienté pratiquée à l’époque avait dévié dans presque tous les aspects de la voie que Dieu avait prescrite dans Sa Parole sainte.

L’église, l’ecclésia, le Corps de Christ

Le Seigneur donna à Watchman Nee une vision claire de Son église. Le frère Nee prêcha et enseigna que l’église n’est ni un bâtiment, ni une organisation, ni une mission chrétienne. L’église, au contraire, est un organisme vivant. Elle est un corps vivant. Dans un autre sens, elle est l’ecclésia, le rassemblement des appelés.

Les deux aspects de l’église

Watchman Nee vit que l’église est à la fois universelle et locale. Dans tout l’univers, il n’y a qu’une seule église, l’église de Dieu (1 Co 10.32). Cette église unique est exprimée dans beaucoup de localités sur la terre, et dans chaque localité elle est une seule église locale. L’église universelle est composée de toutes les églises locales, et les églises locales sont l’expression pratique de l’église universelle. L’église universelle est révélée dans Matthieu 16.18, tandis que dans Matthieu 18.17, nous voyons l’église locale. Sans les églises locales, il n’y a aucun moyen de participer à l’église universelle ni d’avoir une vie d’église pratique. Dans le livre des Actes, dans les Épîtres et dans l’Apocalypse, l’église est exprimée à travers les églises locales, comme dans les cas de l’église à Jérusalem, l’église à Antioche, l’église à Éphèse, etc. Le gouvernement de l’église n’est pas universel, mais local.

Le système des dénominations

En même temps qu’il reçut la révélation concernant l’église, Watchman Nee perçut également le mal engendré par le système des dénominations, car elles divisent le Corps de Christ en de nombreuses organisations, ce qui est condamné dans les Écritures (1 Co 1.11-13).

Le système du clergé et la hiérarchie

Watchman Nee reçut aussi la lumière concernant le système clergé et laïcs. Ce système inclut la hiérarchie, le rang et la position dans une forme de chrétienté réduite à l’organisation humaine. L’Église catholique romaine a des prêtres, des évêques, des archevêques, des cardinaux et le pape. L’Église d’Angleterre a également des prêtres, des évêques, des archevêques, avec à sa tête une sorte de gouvernement qui règne en toute souveraineté. Les églises protestantes ont elles aussi leurs pasteurs. Cette sorte de système clergé et laïcs est clairement contraire à la révélation du Nouveau Testament et annule le fonctionnement des membres du Corps de Christ. Le système des dénominations met en pièces le Corps de Christ, et le clergé détruit la fonction de tous les membres.

Le sacerdoce universel

Le sacerdoce universel était une autre vérité révélée à Watchman Nee. Il vit que le sacerdoce dans le Nouveau Testament est différent de celui que l’on trouve dans l’Ancien Testament. Dans l’Ancien Testament, le sacerdoce avait été confié aux enfants d’Aaron, ce qui eut comme résultat la formation d’une classe cléricale différente de celle des laïcs. Mais le sacerdoce du Nouveau Testament est accordé à tous les croyants (Ap 1.6 ; 1 P 2.5, 9). Dans le Nouveau Testament, il n’y a ni clergé ni laïcs : tous sont sacrificateurs.

Le collège des anciens, le service adéquat des frères responsables

Watchman Nee reçut une révélation claire fondée sur les Écritures selon laquelle l’église doit être gouvernée par un collège d’anciens. Chaque église locale doit avoir un groupe de frères expérimentés qui prennent la conduite et exercent la supervision des activités de l’église. Dans la Bible, ce groupe d’hommes s’appelle les anciens, les évêques ou les surveillants.

La différence entre la fonction et le don

À partir de la Bible, Watchman Nee vit que les fonctions dans l’église sont différentes des dons. Les fonctions dans l’église comprennent les anciens et les diacres, qui sont locaux (Ph 1.1), tandis que les dons incluent les prophètes, les évangélistes, ainsi que les bergers et enseignants, qui sont universels (Ep 4.11).

Le baptême et la table du Seigneur

Le Seigneur révéla à Watchman Nee que le baptême d’eau se fait par immersion. Le Seigneur lui montra également la voie scripturaire pour pratiquer la table du Seigneur. Le baptême est le témoignage du croyant qui indique que son ancienne vie a été mise à mort et qu’il a été séparé du monde pour appartenir au Seigneur et à Son Corps. La table du Seigneur est le souvenir en mémoire du Seigneur et un témoignage concernant l’unité et la communion de Son Corps.

Se couvrir la tête et l’imposition des mains

Watchman Nee vit aussi la signification scripturaire du fait de se couvrir la tête et la pratique réelle de l’imposition des mains. Se couvrir la tête est une expression de soumission et d’obéissance à la seigneurie de Christ dans l’église. L’imposition des mains est un acte d’identification, indiquant que ce qui est fait transmet quelque chose du Corps aux autres membres du Corps. Par l’imposition des mains, les dons spirituels sont transmis aux membres et la communion est réalisée entre les membres du Corps de Christ.

Vivre par la foi en Dieu

Watchman Nee vit que le vrai serviteur de Dieu doit vivre par la foi en Dieu et ne pas être recruté comme employé d’une organisation religieuse. La pratique qui consiste à vivre par la foi était presque inconnue en Chine durant les premières années du ministère de Watchman Nee. L’Assemblée des Frères ne recrutait pas de serviteurs du Seigneur parmi eux, mais lorsque les Frères se rendirent en Chine, ils pensèrent qu’il était impossible d’enseigner aux croyants chinois à vivre par la foi en Dieu. La vie par la foi ne correspondait tout simplement pas au concept chrétien des chinois. Cependant, Watchman Nee enseigna cette voie et la pratiqua également.

La guérison divine

Non seulement Watchman Nee croyait en la guérison divine selon les Écritures, mais il en fit lui-même l’expérience. Pour lui, il ne s’agissait pas simplement d’un don extérieur et miraculeux, mais d’une expérience intérieure qui produit l’édification dans la vie.

La mort et la résurrection de Christ

Le Seigneur donna à Watchman Nee une révélation spécifique concernant la mort et la résurrection de Christ. Il vit que la mort de Christ comprend deux aspects : l’un, objectif, permit de résoudre le problème de notre péché, de nos péchés, du monde, de Satan et des puissances des ténèbres ; et l’autre, personnel, mit fin à notre chair, notre moi et notre vieil homme. Il vit également que dans la mort de Christ, l’ancienne création a été mise à mort. C’est le côté négatif de la croix. Du côté positif, la vie divine de Christ a été libérée pour faire germer la nouvelle création. Dans la résurrection de notre Seigneur, Sa vie divine a été libérée pour régénérer les croyants et faire d’eux des membres du Corps de Christ. À partir de Sa résurrection, l’église est venue à l’existence, et dans Sa résurrection toujours, le Corps de Christ est actuellement édifié. C’est également dans la puissance de Sa résurrection que les croyants sont capables de porter la croix et, au travers de la communion de Ses souffrances, d’être rendus conformes à Sa mort (Ph 3.10). Alors qu’il jouit de la vie de résurrection de Christ, le peuple du Seigneur est fortifié pour mener une vie sainte et céleste pendant qu’il marche sur cette terre. Cette résurrection est simplement le Christ ressuscité Lui-même et l’Esprit de Christ est Sa réalité.

L’ascension de Christ

Watchman Nee vit que Christ monta en ascension dans les cieux bien au-dessus de toutes choses. Ni la gravité de la terre, ni les démons, ni le prince de la puissance de l’air, ni même toutes les puissances des ténèbres ne pouvaient L’empêcher ni Le retenir. Toutes ces choses sont désormais sous Ses pieds. Par Son ascension, Il a été fait Seigneur de tous (Ac 2.36), et par Son ascension également, tous ceux qui Le suivent ont été amenés dans les lieux célestes (Ep 2.6). Désormais Sa position, Son ministère et Sa vie sont tous célestes. Il est maintenant engagé dans l’œuvre qui consiste à dispenser la vie céleste et les cieux mêmes à Son peuple pour faire de lui le peuple céleste, vivant une vie céleste sur la terre.

La venue de Christ

Watchman Nee acquit une vision claire et complète concernant la venue de Christ. Il vit que la venue du Seigneur (en grec, parousia) comprend un aspect secret et un aspect public. À ceux qui veillent, ceux qui Le cherchent et attendent Son retour, Il viendra de manière secrète comme un voleur (Mt 24.43 ; Ap 3.3) descendant des cieux jusque dans les airs, avant la grande tribulation. Mais à ceux qui sont accaparés par le monde, Il viendra comme un éclair (Mt 24.27, 30) depuis les airs jusqu’à la terre après la grande tribulation. À Sa venue secrète, des croyants seront enlevés dans les airs. Tandis que Sa venue publique apportera le jugement au monde sur la terre.

Le Saint-Esprit habite en nous

Le Christ crucifié, ressuscité et monté en ascension habite maintenant dans l’esprit de chaque membre de Son peuple en tant que l’Esprit de vie qui rend Christ réel pour eux. Cet Esprit de Christ qui habite en eux est à la fois le Saint-Esprit et l’Esprit de Dieu. La fonction principale de l’Esprit divin est de transmettre la vie divine dans les membres du peuple de Dieu, en les régénérant, les oignant, les sanctifiant et les transformant en les imprégnant de l’élément même de Dieu. Watchman Nee consacra beaucoup de temps à ce sujet.

L’enseignement de l’onction

Watchman Nee, en dehors de la révélation qu’il reçut au sujet du Saint-Esprit, reçut la lumière concernant l’enseignement de l’onction. L’onction est le mouvement et l’œuvre du Saint-Esprit à l’intérieur de notre esprit. L’onction nous enseigne toutes choses depuis l’intérieur (1 Jn 2.27). La loi de vie remplace la loi de l’Ancien Testament et l’enseignement de l’onction remplace les prophètes de l’Ancien Testament. C’est par l’enseignement de l’onction que nous demeurons dans le Seigneur.

Le déversement du Saint-Esprit

Watchman Nee releva deux aspects concernant le Saint-Esprit : le Saint-Esprit habite en nous pour la vie, et Il est déversé sur nous pour la puissance. Le jour où le Seigneur fut relevé des morts, Il insuffla le Saint-Esprit dans les disciples (Jn 20.22). À ce moment-là, le Saint-Esprit entra dans les disciples et habita en eux dans le but de leur transmettre la vie. Ensuite, le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit fut déversé sur les disciples (Ac 2.4, 33). Ce déversement avait pour but de transmettre la puissance aux disciples. Cette seconde expérience de l’Esprit est ce que la Bible appelle le baptême dans le Saint-Esprit. La plupart des chrétiens ne voient pas la différence entre ces deux aspects de l’Esprit. Watchman Nee, cependant, reçut une révélation claire concernant cette distinction. Il ne parlait pas en langues, pourtant il fit des expériences répétées du déversement du Saint-Esprit.

L’homme tripartite

Durant les premières années de sa vie chrétienne, Watchman Nee comprit que l’homme est composé de trois parties : l’esprit, l’âme et le corps (1 Th 5.23). Il vit que l’âme est la personnalité de l’homme, que le corps est la partie externe de l’homme lui permettant de contacter le monde physique, et que l’esprit est la partie la plus profonde de l’homme, par laquelle il peut contacter le monde spirituel. Puisque Dieu est Esprit, nous devons L’adorer et Le servir dans notre esprit (Rm 1.9 ; Jn 4.24). Les croyants sont régénérés par l’Esprit de Dieu dans leur esprit, l’Esprit de Dieu rend témoignage avec leur esprit (Rm 8. 6), le Seigneur Jésus est avec leur esprit (2 Tm 4.22), et ils sont un seul esprit avec le Seigneur (1 Co 6.17). L’Esprit doit être séparé de l’âme (He 4.12) afin que les croyants puissent marcher, vivre et œuvrer dans leur esprit (Ga 5.16, 25), et être des hommes spirituels (1 Co 2.14-15).

La sanctification par la foi

Quelque temps avant 1925, Watchman Nee vit la sanctification par la foi. Il reçut la lumière au sujet de l’enseignement de la sainteté donné par John Wesley et affirma que ce que Wesley enseignait n’était pas réellement la sainteté, mais plutôt une sorte de perfection dénuée de péché. Grâce à une étude assidue de la question, il comprit que l’Assemblée des Frères surpassait Wesley dans leur vision de la sainteté. Certes, leur enseignement sur la sainteté était assez correct, mais il était trop objectif et présentait surtout une sorte de changement positionnel. Les Frères enseignaient que l’or dans le monde est ordinaire, tandis que l’or apporté et édifié dans le temple est sanctifié. Un autre exemple : les Frères enseignaient que les troupeaux de moutons et de bovins dans la nature sont ordinaires, mais qu’ils deviennent sanctifiés une fois qu’ils sont offerts sur l’autel (Mt 23.17, 19). En plus, les Frères illustraient la sanctification en indiquant que la nourriture achetée au marché est ordinaire, alors que celle qui se trouve sur la table des chrétiens est sanctifiée par la prière. Watchman Nee releva que tous ces exemples font référence à un changement extérieur de position, mais aucun d’eux n’implique un changement dispositionnel intérieur. Il enseigna que la sanctification n’est pas simplement un changement positionnel, mais qu’elle doit aussi être un changement dispositionnel (Rm 6.19, 22).

Christ en tant que vie

Pour ceux qui croient en Lui, Christ est vie (Col 3.4), et cette vie est l’Esprit de vie (Rm 8.2) dans leur esprit. Tout ce que font les croyants doit être fait à travers cette vie intérieure. Tous les croyants devraient vivre par cette vie divine qui est en eux (Ga 2.20).

La loi de l’Esprit de vie

La vie divine que les croyants reçoivent du Seigneur se trouve dans le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est appelé l’Esprit de vie (Rm 8.2). Cette vie divine détient une loi et des caractéristiques qui lui sont propres, et sa fonction consiste à nous réguler et à nous approvisionner de l’élément de Dieu. Il ne s’agit pas simplement de la lettre de la loi écrite, mais de la loi de vie (He 8.10) appliquée par l’Esprit de Dieu qui est en nous. Watchman Nee reçut une révélation complète concernant cette loi intérieure. C’est par cette loi, appelée la loi de vie, que nous sommes libérés de la loi du péché et de la mort et que nous sommes capables de vivre une vie juste et sainte.

La loi du péché et de la mort

Watchman Nee vit, à partir des Écritures, que pécher et mourir est une loi (Rm 8.2). Cette loi a son siège dans les membres de notre corps (Rm 7.23) et découle de la vie mauvaise de Satan. Tous les hommes déchus sont sous le pouvoir de cette loi. Toutefois, la loi de l’Esprit de vie est plus puissante que la loi du péché et de la mort et peut nous en délivrer.

Une meilleure alliance

La nouvelle alliance que le Seigneur Jésus inaugura pour nous par Son sang est meilleure que l’ancienne alliance (He 7.22 ; 8.6). L’ancienne alliance est régie par la loi de l’Ancien Testament, avec un sacerdoce qui était d’après la loi d’un commandement charnel. En revanche, la nouvelle alliance est régie par la loi de vie, avec un sacerdoce qui est selon la puissance d’une vie indestructible (He 8.10 ; 7.16).

La vie victorieuse de Christ

Puisque Christ a vaincu Satan et toutes les choses négatives de l’univers, Sa vie est une vie victorieuse. Si nous vivons par Christ, Sa vie triomphe de toutes les choses négatives en nous.

L’appel des vainqueurs

Watchman Nee reçut la révélation concernant l’appel des vainqueurs. Puisque toute l’église a été vaincue, ayant manqué le dessein de Dieu, le Seigneur est venu pour appeler certains de Ses croyants à être des vainqueurs. Cela est clairement révélé dans les sept lettres d’Apocalypse 2 et 3. Étant donné que l’église entière a échoué, le Seigneur a lancé Son appel à ceux qui L’aiment pour qu’ils surmontent la dégradation de l’église.

Le combat spirituel

En 1925, Watchman Nee avait vu ce qu’est le combat spirituel. Il vit que pour l’accomplissement du dessein de Dieu dans cet univers, une bataille engagée fait rage entre Dieu et Son ennemi, Satan. Cette bataille concerne tous les enfants de Dieu. Si ceux-ci prennent position pour Satan, ils sont en rébellion contre Dieu, s’ils prennent position en faveur de Dieu, ils combattent contre Satan. Tous les croyants vainqueurs doivent prendre conscience qu’ils sont sur un champ de bataille. Ils combattent pour le dessein de Dieu. Pour prendre part à ce combat spirituel, il faut que le croyant voie sa position céleste. Éphésiens 2 dit clairement que nous sommes assis dans les lieux célestes, et Éphésiens 6 indique que nous combattons contre les puissances dans les lieux célestes. Les croyants doivent garder leur position céleste pour pouvoir vaincre les ennemis de Dieu dans les lieux célestes. Si la position des croyants est sur la terre, ils sont en dessous de l’ennemi et perdent leur position pour vaincre.

Les limites de l’église locale

Pendant les années 1933 et 1934, Watchman Nee vit que les limites de l’église locale doivent être celles de la ville dans laquelle l’église est implantée. Il releva qu’à l’intérieur des limites d’une ville, il ne devrait pas y avoir plus d’une église. Cela élimine spontanément la division.

La centralité et l’universalité de Christ

En 1933 et 1934, Watchman Nee perçut aussi la centralité et l’universalité de Christ dans le dessein éternel de Dieu. Il vit que dans l’univers et dans la vie chrétienne, Christ doit avoir la prééminence (Col 1.18), mais aussi que Christ est tout et en tous dans le nouvel homme, qui est l’église (Col 3.10-11).

Le terrain de l’église locale

En 1937, Watchman Nee commença à voir le terrain de l’église locale. C’est une étape supplémentaire à celle qui concerne les limites de la localité ; elle indique que les croyants ne devraient pas être divisés par quoi que ce soit. Le terrain de l’église est le terrain de l’unité. Partout où nous allons et partout où nous sommes, nous devons être un avec les croyants de cet endroit. Une ville ne doit avoir qu’une seule église. L’église n’est pas l’église dans une maison, l’église dans une usine, l’église sur un campus, l’église dans une certaine rue ou l’église ayant un certain type de désignation. L’église locale est une église dans la ville. S’il y a plus d’une église dans une localité, les croyants de cette localité seront divisés.

La migration

Watchman Nee vit clairement à partir du livre des Actes que la propagation de l’évangile peut se faire de deux façons : l’une est l’envoi des apôtres, l’autre est la migration des croyants (Ac 8.4). Sous son ministère, les deux méthodes ont été employées pour répandre l’évangile.

La pratique de la vie de l’église

En 1939, Watchman Nee reçut plus de lumière en ce qui concerne l’église, cette fois-ci, au sujet de la pratique de la vie d’église. Il reçut l’éclairage du Nouveau Testament sur la manière dont les anciens doivent mener à bien leur responsabilité au niveau pratique, et sur la manière dont les diacres et les diaconesses doivent servir les saints et l’église. Il aida aussi à l’implication de tous les membres de l’église dans les affaires de l’église.

La réalité de l’église

Watchman Nee, en plus de la pratique de la vie d’église, vit la réalité de l’église. Il souligna que le contenu de l’église doit être Christ vivant dans les membres et exprimé au travers de tous les membres. Tout ce qui n’est pas Christ n’est pas l’église. D’un point de vue pratique, l’église est Christ. Christ, par conséquent, est la réalité de l’église et l’église doit être l’expression de Christ.

L’unité de l’église

La véritable unité de l’église est l’unité de l’Esprit (Ep 4.3). L’unité réelle n’est pas celle des doctrines, des opinions ou de certaines pratiques. L’unité réelle est l’Esprit Lui-même. Même si nous pouvons être un dans la doctrine et dans la manière dont nous faisons les choses, si nous ne sommes pas un dans l’Esprit, nous n’avons pas la vraie unité.

Voir le Corps

Dans les années 1939 à 1942, Watchman Nee eut un fardeau constant concernant la révélation du Corps de Christ. Il eut pour fardeau d’aider les chrétiens à voir le Corps, non pas la doctrine du Corps, mais d’une manière pratique. Il mit continuellement l’accent sur le fait que la vision du Corps est incompatible avec l’individualisme. Une fois que quelqu’un voit le Corps, il se comporte et agit d’une manière corporative.

L’autorité du Saint-Esprit dans le Corps

Watchman Nee vit que, étant donné que le Corps de Christ est un organisme, le Saint-Esprit doit avoir autorité sur toutes choses et dans tous les domaines. Toute l’activité du Corps doit être sous l’autorité et la direction du Saint-Esprit.

La réalité du Saint-Esprit

Le Saint-Esprit est la réalité de toutes les choses spirituelles. L’expression « choses spirituelles » est inutile et vide de sens, sauf quand le Saint-Esprit Lui-même est le contenu et la réalité de chaque chose spirituelle. Le Saint-Esprit est la réalité de la vie des chrétiens et aussi la réalité de leur existence. Tout ce qu’ils sont et font doit avoir le Saint-Esprit comme réalité.

L’autorité de l’église

Pour la vie pratique de l’église, Watchman Nee vit la nécessité de l’autorité. L’autorité que Christ en tant que la Tête transmet à certains membres de Son Corps est appelée l’autorité déléguée. Les églises locales doivent être sous cette sorte d’autorité déléguée, maintenues dans un ordre merveilleux. Cette autorité est cruciale pour l’édification de l’église locale. Par ce moyen, l’église devient un vase debout. Pour cela, la soumission est nécessaire.

L’édification de l’église

Le Seigneur révéla à travers Watchman Nee que les croyants doivent être édifiés de manière pratique avec les autres croyants dans les églises locales sous l’autorité de l’église. Cette sorte d’édification teste la vraie spiritualité. Si une personne ne peut pas être édifiée avec les autres dans une église locale, sa spiritualité est douteuse.

La coordination dans la vie d’église

Une autre révélation reçue par Watchman Nee, qui est intimement liée à l’autorité et à l’édification, portait sur la coordination dans l’église. Tous les membres de l’église locale ne doivent pas seulement être édifiés avec les autres, ils doivent aussi être en coordination les uns avec les autres. Le service de l’église ne peut pas être accompli par l’individu. Tous les membres doivent servir en coordination.

Le Corps et le combat spirituel

Durant les premières années de son ministère, Watchman Nee vit le combat spirituel à l’échelle personnelle. Cependant, à partir de 1939, il vit que ce combat n’était pas seulement individuel, mais qu’il concernait le Corps dans son ensemble. Le guerrier dans Éphésiens 6 n’est pas un croyant individuel, mais le Corps. Watchman Nee souligna fortement que si les croyants sont individualistes, il leur sera difficile de combattre les puissances dans les lieux célestes. Pour combattre l’ennemi, nous avons besoin du Corps. Nous devons être non seulement dans les lieux célestes, mais aussi dans le Corps.

La discipline du Saint-Esprit

La période de 1942 à 1948 fut une période d’endurance pour Watchman Nee. Durant ces années, il apprit à voir la nécessité de la discipline du Saint-Esprit en vue de la reconstitution de notre être et du brisement de l’homme extérieur. Il vit que Dieu arrange souverainement nos circonstances afin de les faire coopérer pour notre bien grâce à la discipline du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit arrange notre environnement et s’en sert pour nous châtier, afin de reconstituer notre être intérieur avec l’élément divin.

Le brisement de l’homme extérieur et la libération de l’esprit

Alors qu’il passait par de grandes souffrances de 1942 à 1948, Watchman Nee vit le brisement de l’homme extérieur et la libération de l’esprit. L’Esprit de Christ habite dans notre esprit. Si notre homme extérieur n’est pas brisé, notre esprit avec l’Esprit de Christ est enfermé dans la coquille de notre homme extérieur. Pour cette raison, il est impératif que notre homme extérieur soit brisé afin que notre esprit avec l’Esprit de Christ puisse être dégagé et transmettre la vie aux autres. La discipline du Saint-Esprit sert à la fois à démolir certains aspects de notre vie naturelle et à briser notre homme extérieur.

Utiliser l’esprit

Watchman Nee vit également que le croyant doit apprendre à utiliser son esprit humain. Alors qu’ils présentent la Parole et qu’ils prêchent l’évangile, et même dans leurs rapports avec autrui et dans les affaires touchant leur existence quotidienne, les croyants doivent utiliser leur esprit en premier et non pas leur intelligence, leur émotion ou leur connaissance. L’esprit doit toujours devancer ces facultés. C’est par notre esprit que nous pouvons toucher l’esprit d’une autre personne. C’est seulement par son esprit que le croyant transmet l’Esprit de vie et communique la vie aux autres.

La région de l’œuvre

En 1948, Watchman Nee reçut la révélation que, tandis que l’église est locale, l’œuvre, elle, est régionale. L’église est circonscrite à la localité, mais l’œuvre s’étend à la région ou au district. Les églises suscitées par l’œuvre de Pierre se trouvaient dans diverses localités, mais l’œuvre même de cet apôtre couvrait une région qui comprenait toutes ces localités. Il en était de même de l’œuvre de Paul et des églises suscitées par son œuvre.

Céder toutes choses

Pour que l’œuvre puisse atteindre son objectif et que les églises locales soient édifiées de manière pratique, Watchman Nee vit la nécessité que tous les croyants du recouvrement du Seigneur cèdent non pas simplement leur propre personne, mais aussi tous leurs biens à l’œuvre. Par ce moyen, les croyants sont délivrés de l’égoïsme et de l’individualisme, et ils peuvent également se soumettre à l’autorité du Seigneur. Cela donne même au Seigneur l’occasion d’utiliser leurs biens pour Son dessein et de leur accorder plus de bénédictions d’ordre matériel.